Il y a quatre jours, dans la soirée de vendredi, l'Etat-major du HAC a pris connaissance du PV de la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion) à la suite de son passage un peu plus tôt dans la journée. Et le moins que l'on puisse affirmer, c'est que les dirigeants havrais n'ont pas été spécialement surpris par les décisions rendues. Tout d'abord, le gendarme financier du football français a confirmé la mesure « d'encadrement de la masse salariale prononcée cet été ». L'organe de contrôle y a ajouté « une interdiction de recrutement à titre onéreux ». Qu'est-ce que cela va changer concrètement pour l'avenir immédiat du club doyen ? "Que dalle", nous répond Jean-Michel Roussier dans un langage familier qui traduit parfaitement sa pensée. Il faut dire que le président des « Ciel et Marine » doit composer avec la première sanction depuis le marché des transferts précédent et, au regard des finances du HAC, il n'était nullement question de dépenser ne serait-ce qu'un million d'euro pour acquérir un joueur.
Pour autant, le club doyen, à la lutte pour son maintien (17e et avant-dernier avec neuf points, à une longueur d'un groupe de trois équipes qui le devance : Saint-Etienne, Angers et Nantes) pourrait ne pas rester inactif durant le mercato d'hiver. A condition de vendre au préalable. Alors qu'il manque, selon nos informations, une dizaine de millions d'euros au board havrais pour équilibrer son budget de l'exercice 2024-2025, la masse salariale libérée par ces ventes potentielles pourrait être injectée dans des recrues, en prenant en compte qu'elles ne nécessitent pas d'indemnité de transfert (éléments libres, prêts). "C'est le système des vases communicants", résume le président Jean-Michel Roussier. Arouna Sanganté, Etienne Youté, Christopher Opéri... Des garçons qui possèdent une certaine valeur marchande. Les candidats à un départ sont les mêmes qu'il y a quatre mois même si dans le contexte « Ciel et Marine », peu de joueurs peuvent se prévaloir du qualificatif d'intransférable.