C'est à l'heure actuelle, le seul nouveau visage de l'effectif du Stade Malherbe. Arrivé de Lorient où il lui restait une année de contrat, Franklin Wadja (26 ans) s'est engagé jusqu'en 2024 avec le club normand. A Caen, il n'a pas totalement débarqué en terre inconnue. "Je connaissais déjà Aloys (Fouda), on a fréquenté la même académie à Douala, et Benjamin (Jeannot, côtoyé au FCL)", a-t-il confié après la confrontation contre Orléans (3-1), mercredi soir. "Je suis heureux de découvrir un nouveau projet". Il faut dire que chez les Merlus, le Camerounais était dans une impasse. "C'est vrai que ça fait deux saisons que je n'ai pas joué (29' seulement sur l'exercice 2020-2021)", rappelle-t-il. Une période très compliquée à vivre psychologiquement. "Tu te lèves le matin pour aller aux entraînements en sachant que le week-end, tu n'auras pas ta chance. Quand on est footballeur, ce n'est pas toujours plaisant d'être sur le banc à regarder ses coéquipiers".
Toutefois, Franklin Wadja l'assure : il est ressorti plus fort de cette épreuve. "Il y a des erreurs que je commettais avant que je ne fais plus. Mentalement, j'ai grandi, dans le jeu, j'ai progressé. Vous savez, quand vous vous retrouvez dans cette situation, vous devez encore plus travailler que les autres. Car si un jour, on vous donne l'opportunité de jouer, il faut la saisir". Autant dire que l'ancien pensionnaire du centre de formation de Niort a été soulagé quand son transfert au SMC a été acté. Une signature qui aurait pu intervenir plus tôt à en croire le principal intéressé. Mais les négociations ont un peu traîné. "Financièrement, j'ai accepté de perdre un peu d'argent. Mais tout le monde a fait des efforts : Caen, Lorient et moi".
Physiquement, il ne part pas de zéro
Alors qu'on aurait pu craindre qu'il se trouve à court de forme, Franklin Wadja a participé aux deux dernières rencontres de préparation des « Rouge et Bleu » : 15' contre Ajaccio samedi tout d'abord puis une mi-temps face à Orléans il y a deux jours. "A Lorient, j'avais déjà deux semaines de préparation dans les jambes. Même pendant les vacances, j'ai eu un programme à respecter. Je ne suis pas parti de zéro". Pourtant, le natif de Douala ne le cache pas: "J'appréhendais un peu mes débuts. Mes coéquipiers sont déjà à quatre matches et moi, seulement deux. Maintenant, personne ne peut dire aujourd'hui qu'il est à 100% de ses capacités. Je pense qu'à partir de la troisième journée de championnat, ça ira beaucoup mieux".
Le physique, un domaine où la recrue caennaise est particulièrement attendue. Ses deux premières sorties sous le maillot « Rouge et Bleu » ont laissé entrevoir comment il pourrait bonifier ce collectif malherbiste. "C'est vrai que je mets beaucoup d'impact", confirme-t-il. Mais Franklin Wadja l'affirme, il ne se résume pas uniquement au domaine athlétique. "Je peux aussi faire parler mon expérience (76 apparitions en L1-L2). Nous avons une équipe très jeune". Capable d'évoluer en sentinelle devant la défense ou associé à un partenaire dans un milieu de terrain à deux récupérateurs, l'ex-Lorientais estime également pouvoir poser sa pierre à l'édifice sur le front offensif. "A deux, tu peux te projeter vers l'avant. Ça fait partie de mes qualités. Maintenant, tous les grands milieux marquent des buts : Pogba, Kanté...". Le challenge Emiliano-Sala qui a lieu ce week-end devrait permettre de se faire une idée plus précise de son potentiel.
Ses 2 dernières saisons au @FCLorient, son état de forme physique, son style de jeu… Une semaine après son arrivée au @SMCaen où il a signé un contrat de 3 ans, Franklin Wadja, la seule recrue du #mercato, s’est confié pour la 1re foishttps://t.co/LFohkkM3uk
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) July 16, 2021