Caleb Zady Sery, victime d'une élongation et absent pour, au minimum, deux-trois semaines, Stéphane Moulin avait décidé, face aux Chamois, de changer son dispositif tactique en troquant le 4-2-3-1, système utilisé pendant toute la préparation et lors de la 1re journée contre Rodez (4-0), pour un 4-3-3. Ce schéma a permis à Franklin Wadja, l'une des deux recrues du mercato caennais pour le moment, de connaître sa première titularisation ; le Camerounais s'installant en sentinelle devant la charnière centrale. Conséquence de cette animation, Johann Lepenant et Jessy Deminguet, positionnés un cran plus haut au milieu de terrain, ont vu leur rôle considérablement évoluer. "Comme Franklin reste en place et nous aide sur les tâches défensives, on est un peu plus libre offensivement. En tout cas, on nous demande de nous libérer", lâche le n°8 des « Rouge et Bleu ». "Avec Jo, on doit prendre le ballon, créer du jeu, prendre l'espace quand il se présente devant nous".
A l'image de ce raid solitaire en première période débouchant sur un coup franc tiré par Yoann Court (32') ou de cette frappe déviée en corner par Quentin Braat (47'), le gardien niortais, le Lexovien s'est plutôt bien acquitté de cette tâche. C'est justement sur ce coup de pied de coin que le Stade Malherbe, par l'intermédiaire d'Alexandre Mendy, a inscrit le seul but de cette confrontation (48'). Bien sûr, tout fut loin d'être parfait. "C'est la première fois qu'on joue en 4-3-3", rappelle Jessy Deminguet. "On l'a travaillé à l'entraînement mais on a plus bossé le 4-2-3-1. On a encore des choses à peaufiner, on le sait mais ça reste de bon augure pour la suite. Maintenant, est-ce qu'on va poursuivre dans ce schéma ?"
Une interrogation sur son avenir
Peu importe le système utilisé, le club normand devra gommer ces quelques approximations défensives qui auraient pu lui coûter cher dans le dernier quart d'heure face à Niort. "En plus, on était en supériorité numérique (après l'expulsion de Darline Yongwa à la 64')", pointe le milieu relayeur du SMC. "Je pense qu'on aurait dû mettre plus le pied sur le ballon, avoir plus de temps calmes. On s'est fait peur sur quelques mauvaises appréciations du ballon, des mauvaises remises mais on s'est accrochés pour décrocher les trois points. On retient la victoire. Ça fait du bien quand on a de la route". Référence aux sept heures de bus à l'aller (!) ; la faute aux bouchons. Une chose est acquise, pour franchir ce cap et enchaîner un troisième succès consécutif contre Sochaux, les Caennais pourront compter sur le soutien de leurs supporters. Samedi soir, ils étaient une centaine à avoir effectué le déplacement à René-Gaillard.
Un soutien tout sauf anodin aux yeux du Lexovien. "On l'a déjà vu sur notre premier match à d'Ornano. Il y avait beaucoup de bruit. Honnêtement, ça m'a donné un peu des frissons quand je suis rentré sur le terrain. Et samedi, vous avez entendu le « Aux armes... ». A l'extérieur, c'est beau. L'apport du public nous aide. Nous, les joueurs, on n'aime vraiment pas quand les supporters ne sont pas là. Ça nous apporte cette grinta, ce truc en plus. J'espère qu'ils vont continuer à faire les déplacements et surtout qu'on va continuer à leur donner envie de les faire". Reste à savoir s'il en jouira toute la saison ? Une rumeur faisant part d'un intérêt de Lorient (L1). Interrogé sur son avenir, Jessy Deminguet, sous contrat jusqu'en 2023, a préféré botter en touche, nous répondant par... un sourire. On ne lui veut pas, c'est de bonne guerre durant le mercato.
« Honnêtement, ça m’a donné un peu les frissons quand je suis arrivé sur le terrain »
? Après le succès du @SMCaen aux dépens des @ChamoisNiortais, Jessy Deminguet souligne l’importance des supporters de retour dans les stades après 8 mois d’absence #CNFCSMC pic.twitter.com/TvfPy2Jhst— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) August 1, 2021