Avant de prendre la route pour profiter de quelques jours de repos en famille, Pascal Dupraz avait beaucoup de choses à dire. Ses rapports tendus avec son homologue clermontois, Pascal Gastien, sa colère envers l'arbitrage, le prochain mercato d'hiver..., le coach du Stade Malherbe s'est lâché dans un numéro d'orateur dont lui seul a le secret.
C'est un euphémisme de dire que Pascal Dupraz a très peu goûté l'arbitrage M. Pierre Gaillouste. "Après l'expulsion, c'est devenu une pantalonnade", a pointé le coach caennais.
Ses rapports tendus avec son homologue de Clermont
"Pascal (Gastien), il faut qu'il arrête d'affabuler"
"Sur ce match, il y a eu la Gastien connection. Je méconnais la Ligue 2 mais je vais très vite apprendre. Entre le fils qui pleure tout le temps et le père qui donne des leçons à tout le monde, au bout d'un moment, ça fatigue. Si vous avez une personnalité avec un encéphalogramme plat, vous ne répondez pas. Mais quand vous avez un peu d'aspérité, ça vous exaspère. Est-ce qu'on a mis la pression aux arbitres à la mi-temps (une accusation qu'a sous-entendue Pascal Gastien en conférence de presse) ? Pascal, il faut qu'il arrête d'affabuler. Heureusement que les vacances arrivent. On n'a mis la pression sur personne. Je précise que si je réponds, c'est parce qu'il pleure. J'ai pris connaissance de sa conférence de presse. Sinon, vous ne m'entendez pas. Les pleureuses, ça saoule. De toute façon, Pascal, il pleure toujours. Je me rappelle que quand j'étais manager général de l'ETG, je voulais le prendre parce que c'est un formateur brillant mais je ne savais pas qu'il pleurait à l'époque".
Sa colère envers l'arbitrage de M. Gaillouste
"En fait, il faut engager des curés comme coach"
"On est tombés sur une équipe sérieuse qui est arbitrée comme une équipe qui est classée devant. Dans ces conditions, c'est compliqué. Le Stade Malherbe mérite d'être mieux arbitré qu'il ne l'est aujourd'hui. Il mérite d'être respecté. Je l'avoue, il n'y a pas carton rouge (avec l'expulsion de Till Cissokho à la 53' après un contact avec Kélian Nsona). Mais à partir de là, c'est une pantalonnade. L'arbitre siffle à tort et à travers pour rattraper le coup (...) Quand est-ce que nos arbitres vont reconnaître qu'ils se loupent. On a toujours l'impression d'être en garde en vue avec ce quatrième (arbitre)... Mieux vaut nous expliquer qu'il ne faut rien dire. En fait, il faut engager des curés comme coach. Bon là, je suis en train de m'enfoncer. La prochaine fois, ce sont deux shérifs qui vont débarquer".
Les prestations des jeunes Beka Beka et Nsona
"Ils se sont aperçus du gouffre qui sépare le N3 du monde pro"
"Ce qui est bien pour ces jeunes joueurs, c'est qu'ils se sont aperçus du gouffre qui sépare le National 3 du monde professionnel. Bien sûr, sur le terrain, ça va plus vite mais surtout parce que chaque erreur est sanctionnée de murmures et parfois de sifflets. Il faut psychologiquement être prêt. Ce soir (vendredi), je pense que ces garçons ont appris. J'espère qu'ils ont retenu quelque chose de cette expérience. En tout cas, je n'hésiterai pas à les relancer car je suis en tout point satisfait de ce qu'ils ont montré. A l'inverse, je suis un peu déçu de mes cadres. J'arrive à les comprendre car ils s'attendaient à réaliser un meilleur départ. C'est dur pour eux. Mais j'attends davantage d'eux, plus d'assurance, qu'ils se comportent comme des chefs d'équipe".
La présence de Caleb Zady Sery sur le banc
"Ce n'est pas sa rentrée qui m'aura prouvé le contraire"
"Comme tous les joueurs du Stade Malherbe, Caleb (Zady Sery) est soumis à la concurrence. A partir du moment où il est moins performant, c'est mon droit le plus entier, presque une obligation si je veux être empreint de justice, de le laisser sur le banc. Et ce n'est pas sa rentrée qui m'aura prouvé le contraire. Les seules rentrées satisfaisantes ont été celles d'Hugo (Vandermersch) et de Malik (Tchokounté). Pour en revenir à Caleb, il est aussi fatigué. Il faut considérer que c'est un jeune qui a découvert le football professionnel depuis seulement un an. Il apprend son métier. Il a toute ma confiance. Mais cela signifie aussi de temps en temps pouvoir lui dire que je ne suis pas d'accord avec lui".
Le mercato d'hiver
"On est trop nombreux dans le vestiaire"
"J'aimerais rendre l'équipe meilleure. C'est déjà mon travail de tous les jours sur le terrain. Elle s'est améliorée mais elle doit être encore meilleure. Maintenant, il faut tirer les bons enseignements de ce qu'on a vu. On va tranquillement effectuer une analyse. Mais déjà je m'aperçois que mon président (Fabrice Clément) est toujours à l'écoute et que mon directeur sportif (Yohan Eudeline) multiplie les contacts. Tout le monde est en phase. La seule différence entre eux et moi, c'est que moi, je suis un peu plus rêveur et eux, un peu plus terre-à-terre. Vous savez, il reste 57 points. Ça en fait encore du chemin. On a jusqu'au 31 janvier pour réaliser un éventuel marché ou plusieurs courses. Tout dépendra des joueurs qu'on aura perdus car on est trop nombreux dans le vestiaire. On est obligés de prendre un fauteuil pour deux. Nos intendants n'arrêtent pas de floquer les maillots".