Alors que l'arrivée de Mathieu Bodmer et de toute son équipe en juin 2022 dans la cité Océane (le président Jean-Michel Roussier, le coach Luka Elsner, le data analyst Julien Momont...) a été un succès sportif avec la montée en Ligue 1 ; une première depuis 2008 (!), elle s'est accompagnée pour le HAC d'une augmentation des dépenses et... des recettes. C'est ce que laisse transparaître le rapport de la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion) qui vient de paraître pour la saison 2022-2023. Par rapport à l'exercice précédent (2021-2022 avec Pierre Wantiez comme directeur général), l'ensemble des charges du club doyen a grimpé de 5,1 M€, passant de 24,2 à 29,3 M€. La masse salariale n'échappe pas à la règle avec un bond de 2,8 M€. D'ailleurs, avec 15,7 M€, les « Ciel et Marine » présentaient, pour cette saison, la sixième masse salariale la plus élevée de Ligue 2 (joueurs, staff, éducateurs + personnel administratif).
Pour autant, le HAC a réduit son déficit structurel (avant le résultat de la balance des transferts) de 2,5 M€, passant de 12,6 à 10,1 M€. Une perte qui reste malgré tout considérable à l'échelle d'un pensionnaire de deuxième division mais qui est loin de constituer un phénomène isolé ; sept autres clubs affichant un déficit structurel supérieur à celui du Havre (Bordeaux, Saint-Etienne, Sochaux, Metz, Amiens, Dijon, Paris FC). Si le champion de L2 a diminué son déficit structurel, c'est parce que simultanément, il est parvenu à gonfler ses revenus (droits TV, sponsors, recettes matches...) de manière significative : + 7,6 M€, portant par la même occasion son budget à 19,2 M€ ; le quatrième plus important de l'antichambre de l'élite cette saison-là. Toutefois, la balance des transferts des « Ciel et Marine » n'étant positive « que » de 3,9 M€ (contre 11,8 M€ une année auparavant), cela ne suffit pas pour présenter un bilan global dans le vert : - 2,9 M€ malgré un résultat exceptionnel de pratiquement 4 M€ (sans que ne soit précisé d'où vient exactement ce montant). La saison d'avant, cette même ligne comptable avait déjà été créditée de 6,6 M€.