"On recherche un garçon qui puisse nous apporter de la vitesse, de biper à plus de 34 km/heure, capable d'évoluer à plusieurs postes et qui soit compétitif tout de suite". Mi-décembre, Nicolas Seube dressait le portrait-robot de sa recrue idéale. Un mois et demi plus tard, l'entraîneur du SMC espère avoir déniché la perle rare avec Amine Salama (23 ans). Cet attaquant a fait l'objet d'un prêt pour la fin de la saison de Reims où il est sous contrat jusqu'en 2027. Un club champenois qui n'a pas hésité à investir 4 M€ (!) à l'été 2023 pour s'attacher ses services. "Il coche toutes les cases par rapport à ce qu'on avait besoin". D'après les éléments récoltés par notre chroniqueur Stat Malherbe, il apparaît que le néo-Caennais est plutôt un joueur d'axe, pouvant se décaler sur un côté, à droite ou à gauche, plus qu'un véritable ailier. "C'est un joueur capable d'évoluer à deux-trois postes différents", ajoute le technicien.
Alors qu'il a percé tardivement dans le milieu professionnel : il y a deux ans après avoir réalisé toutes ses armes dans les rangs amateurs, principalement au FC Montrouge (R1), Amine Salama a régulièrement été aligné dans l'axe à Dunkerque (L2), où il a épaulé Malik Tchokounté ou Adama Niame dans une attaque à deux têtes, à Angers (L1), où il était associé à Abdallah Sima, Adrien Hunou ou Sofiane Boufal, et à Reims (L1). A de très rares occasions, il s'est retrouvé seul en pointe. Bien entendu, dans ces trois clubs, le nouveau n°15 des « Rouge et Bleu » s'est très souvent déporté sur un côté à l'image de son entrée en jeu face à Monaco (J18. le 13 janvier) ou de sa titularisation contre Nantes, dimanche dernier (J19. 0-0). "L'idée, c'est qu'il joue dans un couloir. Il peut remplir cette commande", estime Nicolas Seube.
"L'idée, c'est qu'il joue dans un couloir. Il peut remplir cette commande"
Nicolas Seube, entraîneur du SM Caen
Ses datas laissent transpirer une forte propension aux dribbles. A Dunkerque où il a côtoyé un certain Bilal Brahimi, Amine Salama faisait partie du Top 15 des attaquants de Ligue 2 qui dribblait le plus (six par match) avec un taux de réussite de 54,1%. La saison suivante, à l'étage supérieur, il figurait dans le Top 10 pour le même classement spécifique avec 4,1 dribbles par match et 42% de réussite. Grand (1,92 m sous la toise), élancé mais absolument pas emprunté contrairement à ce que pourrait suggérer son gabarit, l'ex-Dunkerquois a besoin d'être en mouvement pour attaquer la profondeur. On ne peut pas le qualifier d'attaquant de rupture. Ses qualités de vitesse s'expriment surtout quand il a le ballon entre les pieds où il est en mesure de se détacher de son adversaire direct. D'ailleurs, lors de l'exercice précédent, il a signé 1,8 course progressive par match (courses en direction des cages adverses comprises entre 10 et 30 mètres en fonction de sa position sur le terrain). Même s'il avait claqué trois buts sur ses dix premières apparitions en Ligue 1 sous le maillot du SCO en 2022, son sens de la finition demande, par contre, à être affûté. Dès ce samedi soir sur la pelouse de Grenoble ?