Sans qu'il ne soit un titulaire indiscutable du onze de départ de Nicolas Seube, Mickaël Le Bihan est devenu un joueur qui compte dans la saison du Stade Malherbe. Avant la 28e journée et la réception du Paris FC (12e à six longueurs de son hôte), le n°11 des « Rouge et Bleu » dispose du 11e temps de jeu le plus conséquent de l'effectif caennais. Par contre, pas au poste d'avant-centre comme il a pu le connaître tout au long de sa carrière ; la place étant occupée par l'indéracinable Alexandre Mendy, mais plutôt en tant qu'attaquant de soutien. "C'est différent", reconnaît-il. "Il faut défendre, être juste techniquement". Un rôle où il se trouve en concurrence avec Bilal Brahimi voire Mathias Autret. Forcément, ses statistiques s'en ressentent avec seulement quatre buts toutes compétitions confondues (pour une passe décisive) ; le dernier remontant au 18 novembre en Coupe de France. "Je ne vais pas mentir, ça me manque. Maintenant, le plus important, c'est l'équipe".
Du haut de ses 36 ans, Mickaël Le Bihan fait aussi profiter de son expérience le reste du groupe. Une scène a particulièrement marqué ses partenaires. Elle s'est déroulée dans le vestiaire de Rodez, juste après la défaite 5-3 d'un Stade Malherbe qui menait 3-2 à la mi-temps (J10. le 7 octobre), l'ex-Auxerrois a haussé le ton. "J'avais un peu craqué en gueulant. J'avais demandé au dernier coéquipier qui entrait de fermer la porte", rapporte-t-il. Son objectif : "tirer la sonnette d'alarme" alors que le collectif de Jean-Marc Furlan à l'époque se trouvait en plein cœur de sa spirale négative (dix matches d'affilée sans victoire dont six revers). "Ce n'est pas parce qu'on a des noms qu'on allait jouer la montée". Pour étayer son propos, l'attaquant s'est appuyé sur son vécu ; un vécu récent avec la relégation du DFCO durant l'exercice précédent. "Dijon, c'est l'exemple parfait. On nous a même appelé le PSG de la Ligue 2". Résultat, le club bourguignon évolue actuellement en National. "Je ne me voyais pas revivre la même saison".