Lorsqu'il a rejoint l'US Luneray l'été dernier, l'expérimenté Simon Buquet, du haut de ses 35 ans, savait pertinemment dans quoi il s'embarquait. Le club du Pays de Caux s'est en effet peut-être invité en Régional 1 au pire des moments. "Quatre descentes, ça fait mal", observe l'arrière latéral passé en son temps par le centre de formation du Havre AC. "Si comme d'habitude, il n'y avait eu que deux descentes, on serait actuellement dans le ventre mou. Notre saison serait d'ailleurs pliée vu que les deux derniers (la réserve du CMS Oissel et Romilly Pont-Saint-Pierre) sont loin. Le contrat serait rempli". Seulement, comme on n'a de cesse de l'écrire, cette saison 2022-2023 n'est pareille à aucune autre. L'équipe luneraysienne, actuellement 9e de sa poule, est en effet en position de premier relégable, à 4 points de la ligne de flottaison. À 4 matches du terme, il y a donc urgence.
Pourtant, pour le retour des Tangos au sixième échelon national, le championnat avait plutôt bien commencé. "On a fait un très bon début, notamment sur les 5-6 premiers matches, en réussissant notamment à aller gagner à l'extérieur", détaille Simon Buquet. "Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on n'a pas un effectif extra-large. Lorsqu'on a eu des joueurs blessés, suspendus ou qui travaillaient comme c'est le cas pour moi moi, ça a petit à petit chamboulé l'équipe". Parmi les uniques recrues de l'été aux côtés de Matthieu Burette et Valentin Ouine notamment, le capitaine a toutefois eu vite fait de découvrir un groupe "soudé" et "stable". "Même si je revenais en début de saison, je connaissais déjà la plupart des joueurs personnellement. La force de cette équipe, c'est que tout le monde se connaît par cœur".
La force de Luneray, son terrain, est aussi sa faiblesse
La force de l'US Luneray, c'est aussi sa forteresse. Le stade des Écuyers est ainsi un bastion qu'il est difficile de venir prendre. Cette saison, outre le leader et promu Villers-Houlgate, seule l'équipe du Mesnil-Esnard est venue prendre les trois points à Luneray (J10. 2-5, le 4 décembre 2022). "Et encore, contre le Mesnil-Esnard, on était particulièrement amoindris", se souvient Simon Buquet. Pour l'ancien Dieppois, qui a lui-même commencé le foot à l'USL, il se dégage une atmosphère particulière lors de rencontres des Tangos à domicile. "Chez nous, je ne vais pas dire que nos adversaires tombent dans un traquenard mais on va dire que c'est vraiment compliqué de venir gagner", développe le capitaine. "Luneray, pour les équipes adverses, c'est spécial. On est un peu éloigné de la ville, on a notre public, le terrain on ne peut pas dire que c'est une galette et en vrai, ça nous aide".
Les infrastructures de Luneray, si elles constituent parfois une force, sont peut-être aussi le talon d'Achille des promus. "On a accusé le coup lors de la période hivernale, on a été rattrapés par nos équipements", regrette Simin Buquet. "À Luneray, on est limités en termes d'infrastructures donc on s'entraînait très peu, on tâchait de rester en forme. On a connu du mauvais temps, des intempéries. Je crois qu'on est le seul club de la poule à ne pas avoir de terrain synthétique et je pense qu'on l'a payé depuis le début de la phase retour". Après avoir perdu un duel frontal au Mesnil-Esnard (2-1) le week-end dernier en encaissant "un corner à la 95e minute", Luneray remet le couvert ce week-end contre Pacy-Ménille qui, bien que pensionnaire du podium, n'est jamais que 6 points devant les hommes d'Arnaud Hébert, lesquels entendent bien lâcher les chevaux dans le sprint final. "Quand on joue le maintien, il s'agit de ne pas calculer et de prendre match après match, l'idée c'est de commencer chaque rencontre pour s'imposer !" conclut le capitaine. Pacy et les autres sont prévenus.
> R1. J21 - US Luneray (9e - 22 points) / Pacy-Ménilles RC (3e - 28 points), dimanche 30 avril à 15 heures au Stade des Écuyers.
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