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Alors que la phase retour a débuté, zoom sur trois formations normandes de Régional 1 féminin

L'AG Caen, le FC Féminin Rouen PE et l'ESM Gonfreville viennent d'entamer la phase retour du championnat de Régional 1 féminin normand.

L'AG Caen, le FC Féminin Rouen PE et l'ESM Gonfreville viennent d'entamer la phase retour du championnat de Régional 1 féminin normand.

Le FC Féminin Rouen Plateau Est tient son rang

Régulièrement cité en début de saison par les acteurs du Régional 1 féminin normand comme faisant partie des trois principales forces de la division aux côtés du SM Caen et de Quevilly-Rouen Métropole, le FC Féminin Rouen Plateau Est tient son rang après 12 rencontres puisqu'il occupe justement le podium derrière QRM et le SMC. "Avoir 25 points en 12 matches, j’aurais signé pour un tel bilan à mon arrivée", confie l'entraîneur Youcef Chekkal, à la tête de cette équipe depuis la dernière intersaison après des passages au Grand-Quevilly et au Rouen Sapins FC. "Je passe derrière une équipe championne de Normandie (vainqueur de la Coupe de Normandie aux dépens d'Alençon). De cette équipe-là, il me manquait quatre joueuses quand je suis arrivé et on n’a pas compensé les départs. J’ai fait avec les forces en présence". Et l'ancien joueur de Noisy-le-Sec, pour sa première expérience sur le banc chez les seniors, a plutôt bien réussi son adaptation.

Pour le coach de 40 ans qui pensait d'abord s'engager en R1 masculin du côté de Tourlaville, prendre en charge les seniors du club rouennais 100% féminin était un défi qu'il n'avait pas vraiment prévu sur sa feuille de route. "La présidente Lucie Barbé m’a contacté, c’est la première fois que je prenais un groupe de filles et c’est une aventure formidable", déclare-t-il. "C’est différent sur le côté technique et physique. Elles m’ont fait grandir dans ma pédagogie". Lucie Barbé justement, auteure d'un joli but lors de la dernière finale régionale, fait partie des joueuses qui se sont retirées. Qu'à cela ne tienne, "elle a de l'ambition pour le club". Atteindre à moyen-terme la future Division 3* et s'y installer durablement serait un bel accomplissement pour un club qui repose exclusivement sur ses partenariats. La montée qu'on imagine réservée à Malherbe ou à QRM devra toutefois encore attendre. Qu'importe, la jeune équipe de Youcef Chekkal, même privée désormais de joueuses cruciales comme Ashley Lafleur et Anaïs Delahaye, continue à performer, à préparer l'avenir et va chèrement défendre sa place sur le podium jusqu'au bout.

> R1. J13 - FC Féminin Rouen Plateau Est (3e - 25 points) / ESM Gonfreville (9e - 9 points), dimanche 5 mars à 14 H 30 heures au Stade Stanislas-Bylik.

*A compter de l'exercice 2023-2024, une Division 3 fera son retour en France. Cela a pour conséquence de faire disparaître les barrages en Régional 1 cette saison et de transformer la première place en ticket direct pour la future D3.

Enfin lancée, l'Avant-Garde Caennaise regarde devant

Quand il évoque l'équipe qu'il a rejoint il y a maintenant 18 mois en provenance de Briouze, l'entraîneur Valentin Chaufray se plaît à rappeler que "si l'Avant-Garde actuelle n'est plus la même qu'avant, dans son ADN, elle se doit de rester ambitieuse". Voilà pourquoi, quand on lui demande ce qu'il pense de la première partie de saison de l'AG Caen, le coach de 32 ans déclare ne pas être pleinement satisfait. "Ce n’est pas conforme à ce qu’on voulait, on a fait une mauvaise année civile 2022", expose-t-il. "On a encore une fois perdu des gros matches, on a aussi mal démarré avec un calendrier plus dur que la moyenne. Par exemple, on pouvait gagner contre Plateau Est mais on a fini par perdre 2-1. Derrière, on enchaîne contre Malherbe et on perd 2-0, c’est honorable certes, mais c’est quand même une défaite".

Le démarrage poussif de ses troupes en championnat et l'élimination prématurée en Coupe de Normandie sur le terrain piégeux du FC Flers (R2) sont les deux gros regrets de l'entraîneur qui loue toutefois l'ambiance plus apaisée de son vestiaire. "Le groupe ne vivait pas bien en 2022 mais il y a eu quelques départs et du coup, c’est mieux, ça fait plaisir." Si son discours est légèrement teinté de déception, Valentin Chaufray estime que son équipe "jouera son rôle d'arbitre" en fin de saison et n'a pas fait une croix complète sur ses objectifs, notamment grâce aux dernières sorties plutôt encourageantes de l'ex-Malherbiste Manon Dubos et de ses partenaires. "On pensait être complètement décrochés pour faire mieux que la saison dernière (5emais devant nous ça commence à se tasser. On se dit donc qu’on regarde un peu devant nous. Les quatre prochains matches sont importants, on en saura plus en avril !" Le podium n'est en effet jamais qu'à quatre points. Du reste, avant de revoir ses ambitions à la hausse, l'AG Caen a clairement l'intention de continuer à se structurer. 

> R1. J1 - FC Rouen (7e - 19 points) / AG Caen (5e - 21 points), dimanche 5 mars à 14 H 30 au Stade Pierre-Lefrançois.

L'ESM Gonfreville a un maintien à assurer

À l'heure où se lance la phase retour, l'ESM Gonfreville n'est pas tranquille. À cause d'une saison que son entraîneure Angeline Guillemard juge jusqu'alors "mitigée", les joueuses de Seine-Maritime n'ont pas encore éloigné le spectre d'une relégation en Régional 2 en fin de saison. "Le championnat de R1 est divisé en trois parties : les clubs de haut de classement, clairement au dessus, un groupe homogène au milieu et les autres équipes dont on fait partie qui jouent clairement le maintien", analyse la coache gonfrevillaise. Alors que se profile un déplacement redoutable à Rouen Plateau Est, les Gonfrevillaises n'ont que cinq points d'avance sur la zone rouge et sur le duo Thiberville - Briouze qui ferme la marche. Le danger peut ainsi très vite se rapprocher. "On peut être optimistes et se dire que nous avons la capacité de faire bien mieux ou être plus négatif et pointer notre irrégularité dans le jeu", note Angeline Guillemard dont l'équipe est peut-être celle la plus à sa place dans le championnat puisqu'elle a perdu tous ses matches contre les huit premiers et battu chacune des trois formations qui la précèdent.

Sur cette phase retour, le destin gonfrevillais sera assurément conditionné par l'issue des confrontations directes. En l'espace d'une semaine d'ailleurs, les footballeuses de l'ESMGO pourraient vite être fixées sur leur destin : elles passeront ainsi de vrais tests à domicile contre les promues de Thiberville (le 12 mars) puis contre Briouze (le 19). La confrontation avec le premier non-relégable qu'est l'US Guérinière aura aussi son importance. Sur le papier, cette équipe "composée de joueuses très hétéroclites et de niveaux hétérogènes" a les moyens de s'en tirer sans dommages. Les joueuses confirmées tirent week-end après week-end de jeunes pousses qui découvrent le niveau régional vers le haut. Et dans cette dynamique, le maintien à ce niveau est essentiel pour voir tout cet assemblage progresser encore. Décousue sur le plan du jeu, la saison a jusqu'alors vu Gonfreville livrer des prestations contradictoires d'une semaine sur l'autre. Être épargné par toutes les blessures "qui ont un impact réel sur le visage de l’équipe" figure d'ailleurs parmi les souhaits d'Angeline Guillemard pour les prochaines semaines. À première vue en tout cas, l'ESMGO a de bonnes chances de renouveler son bail.

> R1. J13 - FC Féminin Rouen Plateau Est (3e - 25 points) / ESM Gonfreville (9e - 9 points), dimanche 5 mars à 14 H 30 heures au Stade Stanislas-Bylik.

Aurélien RENAULT

 

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